LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS AU MINISTERE DU TRAVAIL
D’après MM. Sarkozy-Hortefeux et consorts, l’immigration de travail
serait
désormais un besoin crucial pour la France pour pallier au manque
récurent
de main-d’œuvre dans nombre de secteurs d’activité : B.T.P.,
confection,
restauration, nettoyage, aide à la personne…
Face à cette réalité, le duo est confronté à un problème insoluble :
convaincre l’opinion publique qu’il faut rafler et expulser
annuellement
25.000 travailleurs sans papiers tout en lui faisant admettre
l’obligation
de recourir à une immigration choisie, reposant sur des quotas de
muscles
et cerveaux jetables importés du Sud, pour répondre aux impératifs
économique et démographique du pays.
Or, selon les dernières statistiques de l’Agence Nouvelle d’Accueil des
Etrangers et des Migrations (ANAEM), l’immigration choisie ne marche
pas.
Partant du constat que, en France, tous les sans-papiers travaillent,
il
serait donc logique de les régulariser en priorité. Mais comment
annoncer
cette évidence à ces millions d’électeurs qui ont préféré Sarkozy à Le
Pen, sans en subir les conséquences politiques ?
Au cœur de cette hypocrisie, les sans-papiers sont piégés dans le
double
étau de la répression et de l’exploitation, saturant les tribunaux, les
prisons, les camps de rétention et servant de mise en concurrence avec
les
travailleurs des pays « d’accueil ».
Pour l’égalité des droits, il convient de régulariser en toute
cohérence
tous les travailleurs sans-papiers en interpellant notamment des
décideurs politique, institutionnel ou économique concernés, mais
jusqu’ici dans l’ombre et silencieux.
En première ligne parmi ces responsables, le ministère du « Travail et
de
la Solidarité » qui réquisitionne ses agents (inspecteurs du travail,
agents de l’ANPE, travailleurs sociaux…) contre leur gré pour
débusquer
les sans papiers sur leurs lieux de travail, dans leurs démarches
administratives… C’est pourquoi nous soutenons les syndicats de ce
ministère dans leur requête au Conseil d’Etat, contre le décret donnant
compétence à Hortefeux d’instaurer une politique ciblée sur « le
travail
illégal des étrangers ».
Il est inacceptable que les sans-papiers restent la chasse gardée,
répressive et gestionnaire d’un ministère illégitime labellisé « De
l’immigration, de l’identité nationale.. », qui ramène à une période
tragique, où sévissaient des lois d’exception stigmatisant et opprimant
l’Etranger.
Les sans-papiers sont au centre de la lutte pour l’égalité des droits.
Ils
ne sont pas des numéros de dossiers, ni des délinquants. Ils ne sont
pas
dangereux, ils sont en danger. Ils ne peuvent plus être le gibier
privilégié du politicien et l’aubaine esclavagiste de l’exploiteur.
Travailleurs sans-papiers – Travailleurs régularisés
MERCREDI 26 SEPTEMBRE A 15 H 00
RASSEMBLEMENT AU MINISTERE DU TRAVAIL
127, rue de Grenelle, Paris 7e (Métro Varenne)
Avec le soutien et en présence de : Mgr Jacques Gaillot, Pr Albert
Jacquard (co-présidents de Droits devant !!) et les Syndicats du
Ministère
: CGT – CFDT et SNU.
Ci-dessus, l’appel au rassemblement du mercredi 26 septembre des
sans-papiers au ministère du travail. En cette période de chasse aux
sans-papiers, la mobilisation doit être exemplaire.
Amicalement
Droits devant !!
44, rue Montcalm – 75018 – Paris
Contacts : 01.42.58.82.18/19/28