Vendredi 9 Janvier
DROITS DEVANT !!
FACE AUX MOBILISATIONS BILATERALES,
MALGRE LES PRESSIONS DE HORTEFEUX,
L’ACCORD FRANCO-MALIEN D’IMMIGRATION CHOISIE
N’EST TOUJOURS PAS SIGNE.
Aux dernières nouvelles qui nous sont parvenues ce vendredi 9 janvier
après-midi de Bamako, la délégation française du ministère de
l’immigration dirigée par M. Stefanini, qui s’est rendue au Mali le 7
janvier, n’a toujours pas réussi à arracher au gouvernement malien la
ratification de l’accord d’immigration choisie, pourtant présentée comme
prépondérante par M. Hortefeux.
Il s’agit là du 4^ème refus du gouvernement malien quant à cette
signature et M. Hortefeux, qui souhaitait ponctuer sa « mutation »
ministérielle par la conclusion de cet accord si longtemps voulu,
n’affichera probablement pas publiquement, face à ce nouvel échec,
l’autosatisfaction qui le caractérise.
La mobilisation forte et durable, engagée depuis plus de dix mois au
Mali (notamment par l’Association malienne des Expulsés – AME -) comme
en France pour dénoncer le contenu de cet accord, a été essentielle pour
obtenir cette victoire.
En France, les diverses mobilisations sur l’ambassade et le consulat du
Mali, (dernièrement celle de mercredi 7 janvier avec la Coordination 75
des sans-papiers), liées à celles de ces trois derniers jours au Mali,
ont permis d’informer le peuple malien et la diaspora malienne en France
des aspects néfastes de cet accord, obligeant le gouvernement malien à
résister pour ne pas se désavouer.
Néanmoins, cette victoire n’est pas suffisante. Avec plusieurs
associations, syndicats et organisations, Droits devant !! a lancé une
campagne autour du racket sur les cotisations des travailleurs
sans-papiers, ayant pour objectif l’arrêt des expulsions et la
régularisation globale des travailleurs sans-papiers.
Cette campagne commencera ce mois-ci par une interpellation des
consulats de pays ayant signé ces accords bilatéraux colonialistes
(Sénégal, Tunisie, Gabon, Togo…) pour les enjoindre à ne pas les mettre
en pratique, notamment sur la délivrance accrue des laissez-passer
provoquant l’expulsion du territoire de leurs compatriotes sans-papiers.
L’éxécution de ces mesures les rendrait en effet complices de ce racket
qu’exerce depuis des décennies l’état français sur le dos de centaines
de milliers de travailleurs sans-papiers.