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Samedi 9 janvier, manifestation contre une rafle de sans-papiers au foyer Marc Seguin

foyer.jpg À la suite de la rafle de travailleurs sans papiers qui a eu lieu le 15 décembre 2015 dans un foyer de travailleurs migrants à Paris 18e et qui fait partie des nombreuses « bavures » résultant de l’état d’urgence :
MANIFESTATION
SAMEDI 9 JANVIER 2016
RENDEZ-VOUS À 14H30 DEVANT LE FOYER
3 RUE MARC SEGUIN – PARIS 18e
MÉTRO MAX DORMOY, LIGNE 12
Le mardi 15 décembre, sans réquisition du procureur, sur simple lettre de dénonciation calomnieuse d’Adoma (ex-Sonacotra), gestionnaire du foyer Marc Seguin à Paris 18e, la police bloque la rue, pénètre dans le foyer avec des chiens, s’introduit illégalement jusque dans les chambres, fait attendre ceux qu’elle a poussés dehors plusieurs heures sous la pluie et contrôle les papiers de tous. Elle n’a rien trouvé de particulier mais elle embarque plus de 20 travailleurs sans papiers qui sont placés en centre de rétention. Quelques jours plus tard, les juges des libertés et de la détention (JLD) confirment le maintien en rétention. Au mépris de ses résidents, Adoma profite de cette période trouble où l’Etat sécuritaire se substitue peu à peu à l’Etat de droit, pour porter le discrédit sur les habitants des foyers. Ces résidents avec ou sans papiers, réfugiés économiques, politiques ou climatiques fuyant des pays pauvres, travaillent en France, y consomment, y paient cotisations et impôts et participent au développement de leurs pays d’origine (écoles, centres de santé, adduction d’eau…) à un niveau bien supérieur à celui de l’Aide au développement accordée par l’Etat français aux pays du Sud. De quoi donc les travailleurs immigrés de ce foyer se sont-ils rendus coupables ? Depuis longtemps, ils revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie dans des bâtiments dégradés. Non seulement Adoma a refusé de faire les travaux demandés, mais en plus, en août 2014, elle a fermé la cafétéria et la cuisine collective, sans prévoir quoi que ce soit pour que les résidents puissent continuer à préparer leur nourriture et la manger en groupe. Les résidents ont alors décidé de faire la grève des loyers. Adoma n’accepte pas le rapport de force et la solidarité instaurés par les résidents et joue la carte de la division. Une quinzaine de résidents ont été assignés au tribunal d’instance. Le juge, à plusieurs reprises, n’a condamné aucun d’entre eux pour fait de grève, et n’a prononcé l’expulsion de personne. Alors qu’un jugement sur le fond est attendu pour le 21 janvier 2016, Adoma préfère la provocation et fait envoyer la police. Venir rafler les sans-papiers jusque dans leur chambre, c’est illégitime et odieux ! Nous demandons avec force :
  • qu’Adoma réalise les travaux maintes fois promis mais jamais exécutés (chauffage, ascenseurs, chambres humides…)
  • que la Ville de Paris fasse preuve de plus de fermeté envers tous les bailleurs
  • que tous les sans-papiers interpellés soient libérés et régularisés et que les travailleurs des foyers puissent être protégés et vivre en sécurité dans leur domicile privé.
La France se doit d’accueillir dignement ces travailleurs exploités, avec ou sans papiers, qui profitent grandement à l’économie française. Le Comité des résidents du foyer Marc Seguin est soutenu par : ATMF, Citoyens du 18e, CNL, Coordinations des foyers Adoma, Coallia et Lerichemont, Coordination 93 des sans-papiers, COPAF, CSP 75, DAL, Droits Devant !!, Dynamique Malienne, Intégration 21, LDH 18e, MRAP Paris, PCOF, Union Départementale CGT Paris, Union syndicale Solidaires…
DROITS DEVANT !!
Adresse : 47, rue de Dantzig – 75015 PARIS (plan)
Métro : Porte de Versailles (ligne 12) ou Porte de Vanves (ligne 13)
Tramway : Georges Brassens (ligne 3a)
Tél/Fax : 01 42 50 79 92
E-mail : administrateur@droitsdevant.org