Après une longue lutte, nous avons enfin trouvé de nouveaux locaux. Depuis le 16 juillet 2011, nous avons quitté la rue Montcalm pour la rue Lacaze, dans le 14e arrondissement de Paris. La propreté des lieux ravit les militants de l’association, mais il y a une contrepartie : nous payons davantage de loyer et de charges qu’auparavant, ce qui place l’association dans une situation financière extrêmement difficile.
C’est pourquoi nous organisons un concert de soutien et comptons sur votre aide, plus que jamais. Sans vous, nous ne pourrons continuer nos combats.
Pour faire un don ou adhérer, vous pouvez également venir à l’association du lundi au jeudi de 14h à 19h, ainsi que le samedi de 12h à 14h (juste avant l’assemblée générale hebdomadaire pendant laquelle les militants évoquent l’actualité de la lutte).
En savoir plus sur Droits devant :
DROITS DEVANT !! Adresse : 47, rue de Dantzig – 75015 PARIS (plan)
Métro : Porte de Versailles (ligne 12) ou Porte de Vanves (ligne 13)
Tramway : Georges Brassens (ligne 3a)
Tél/Fax : 01 42 50 79 92
E-mail : administrateur@droitsdevant.org
Celui-ci avait accepté de mettre en place un document qui serait remis aux travailleurs sans papiers afin de prouver leur passage à Pôle Emploi à une date donnée. L’objectif ? Permettre une inscription rétroactive, soit au moment de la régularisation, soit au moment où le gouvernement prendrait la décision d’indemniser tous les travailleurs sans papiers qui ont cotisé.
Nous demandons désormais à Pôle Emploi d’honorer ses engagements. Notre dernière lettre à M. CHARPY étant restée sans réponse, nous nous rassemblerons devant le siège de Pôle Emploi pour exiger d’être reçus en délégation.
MERCREDI 30 NOVEMBRE
RASSEMBLEMENT A 13H
DEVANT LA STATION PORTE DES LILAS (LIGNE 11)
De là, nous rejoindrons le siège de Pôle Emploi.
LA LUTTE CONTINUE ET NOUS NE NOUS ARRÊTERONS PAS AVANT LA RÉGULARISATION GLOBALE DE TOUTES ET TOUS LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS !
Dans le prolongement de la campagne « Racket sur les cotisations des travailleur(se)s sans papiers », à laquelle se sont désormais ralliées 45 organisations, les travailleurs sans papiers ont été reçus par les autorités togolaises le 21 septembre 2011. Au total, depuis le début de l’année, sept ambassades et consulats ont ainsi été interpellés. Voici le compte rendu de Stéphane, camarade de Sud Travail/Solidaires :
« Petit rappel préalable : comme pour une dizaine d’autres ambassades et consulats, nous avons envoyé un fax le 28 avril 2011 à celle du Togo pour demander à être reçu. A leur demande, nous avons envoyé deux nouveaux fax courant juillet pour confirmer notre demande. Début septembre, il nous a de nouveau été demandé d’envoyer un fax, sans quoi il fallait « arrêter de les importuner »… Nous avons donc décidé d’organiser un rassemblement devant l’ambassade togolaise.
Le matin de l’action, l’ambassade du Togo a contacté Droits Devant !! pour indiquer que l’ambassadeur n’était pas présent ce jour et que nous ne serions pas reçus.
Finalement, nous avons été reçus sans difficulté mais l’accueil a, dans un premier temps, été glacial (fouille au corps avec palpation et inspection minutieuse de nos sacs !).
La délégation (5 personnes) était composée des organisations suivantes : Droits Devant !!, Comité St Just 17e, Sud travail/Solidaires.
Nous avons été reçus par trois membres de l’ambassade : M. KOLOBE, attaché à l’ambassade, s’occupe spécifiquement de la question des laissez-passer, M. BANIEN et M. ASSAH, ministres conseillers.
Ils ont précisé qu’ils étaient chargés de recueillir nos doléances, de les transmettre à l’ambassadeur et de prendre contact avec nous dès son retour pour fixer un nouveau rendez-vous.
Nous avons rappelé les principes de la campagne racket et retracé nos actions en direction des consulats et des établissements publics, organismes, institutions et ministères. Nous avons insisté sur la complicité des autorités qui délivrent des laissez-passer.
Nos interlocuteurs ont paru mal à l’aise, sur la défensive et ont semblé ne pas savoir ce que nous attendions d’eux (c’est mon ressenti, forcément subjectif).
M. KOLOBE a répondu que les accords franco-togolais doivent être respectés et que la France n’est pas la seule à pratiquer cette politique, ajoutant : « Même chez nous, on fait des rafles et on expulse des sans-papiers ».
Après ce départ difficile, l’ambiance s’est peu à peu détendue. M. KOLOBE nous a assuré qu’il s’attachait au strict respect de la procédure dans la délivrance des laissez-passer, ce qui amène souvent à la libération des sans-papiers en détention.
Il nous a précisé, chose intéressante, que les autorités togolaises conditionnent la signature des laissez-passer à des engagements des autorités françaises concernant la réinsertion des sans-papiers expulsés.
Il ne semble pas que cette demande soit faite à chaque fois, mais comme d’habitude, nous n’avons pas réussi à en savoir plus sur les chiffres.
Nous avons dit qu’il est inadmissible que des sans-papiers se retrouvent expulsés après avoir cotisé et payé des impôts pendant des années, et nous avons demandé à nos interlocuteurs de ne délivrer aucun laissez-passer sans que l’Etat français ne se soit acquitté de ses dettes vis-à-vis des sans-papiers.
De leur côté, M. ASSAH et M. BANIEN ont admis l’importance de la diaspora togolaise dans le développement de leur pays. Ils ont également dit qu’il s’agissait d’un premier contact, avant un futur rendez-vous avec l’ambassadeur ».
Dans le prolongement de la campagne « Racket sur les cotisations des travailleur(se)s sans papiers », à laquelle se sont désormais ralliées 45 organisations, les travailleurs sans papiers ont été reçus par les autorités marocaines le 12 septembre 2011. Au total, depuis le début de l’année, six ambassades et consulats ont ainsi été interpellés. Voici le compte rendu de Stéphane, camarade de Sud Travail/Solidaires :
« La délégation (8 personnes) était composée des organisations suivantes : Droits Devant !, ATMF, CSP Vitry, Comité St Just 17e, Sud travail/Solidaires.
Nous avons été reçus par quatre membres de l’ambassade :
M. DALAL Yassine, Conseiller chargé des Affaires Générales et Publiques,
Mme EL OUALI Habiba, Attaché Social Affaires Sociales, Consulaires et Culturelles,
M. ZIERI, Conseiller Social,
une quatrième personne dont nous n’avons eu ni le nom ni la qualité.
M. DALAL a été notre interlocuteur quasi-unique pendant l’entretien.
L’accueil a été difficile car il a été exigé que nous présentions des pièces d’identités… Il nous a été dit qu’il s’agissait d’une procédure obligatoire et que seul ceux qui présentaient leurs papiers pourraient participer à l’entretien. M. DALAL a précisé que nous aurions réagi différemment si nous étions à l’ambassade des Etats-Unis ou de la Grande Bretagne…
Certains d’entre nous ont présenté leurs papiers, ce qui a calmé la situation et tout le monde a finalement pu participer à l’entretien.
Nous avons rappelé les principes de la campagne racket et nos actions en direction des consulats et des autorités françaises. Nous avons insisté sur la complicité des autorités qui délivraient des laissez-passer.
M. DALAL a d’abord rappelé la souveraineté des états français et marocain. Selon lui, sur le territoire français, les autorités marocaines sont obligées d’appliquer la politique de la France, même en y étant opposé. Pour lui, les sans-papiers bénéficient de recours et notamment de la possibilité de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Hommes…
Il a vivement contesté la notion de complicité et a déclaré : « Nous n’avons pas à avoir honte de notre politique migratoire ».
M. DALAL a répété à plusieurs reprises que le Maroc a des « engagements » à tenir vis à vis de la France (« Nous avons des accords et nous devons les respecter », « Veiller au respect des engagements du Maroc fait partie de notre métier »). Pourtant, M. DALAL s’est parallèlement félicité que le Maroc ne soit pas signataire d’un accord bilatéral d’immigration avec la France. On est donc en droit de se demander à quels engagements il se réfère.
Il nous a précisé, que dans ce cadre, les services consulaires font de leur mieux pour protéger leurs concitoyens et que c’est « le cœur déchiré » que se fait la délivrance des laissez-passer.
Nous n’avons pu obtenir ni chiffre, ni critère dans le traitement des dossiers. M. DALAL a néanmoins souligné que les autorités françaises leur font savoir qu’ils ne délivrent pas assez de laissez-passer et que leur procédure est trop longue.
Il s’est félicité qu’en 2007, les autorités marocaines aient été considérées comme « mauvaises de la classe » par les autorités françaises… tout en reconnaissant que l’année 2008 a été une année de forte augmentation dans la délivrance des laissez-passer.
L’idée de refuser la délivrance des laissez-passer tant que la France ne rembourse pas les cotisations versées a semblé l’intéresser mais rien ne garantit qu’il en fera usage.
Au final il déclare trouver ces expulsions injustes et s’associer sur le plan humain à notre discours mais souligne que le Maroc est un état responsable et que « la responsabilité c’est aussi prendre des décisions à contrecœur ».
Nous avons également dénoncé l’attitude des autorités marocaines dans deux affaires emblématiques : l’expulsion de Mohamed HADDAOUI et la collaboration de la douane marocaine (fourniture de listings des entrées et sorties du territoire marocain) avec les autorités françaises pour entraver le versement des prestations sociales aux vieux migrants.
Malgré la tonalité négative de l’entretien, il faut insister sur le fait que M. DALAL et Mme EL OUALI nous ont donné leur carte de visite avec enthousiasme. Il est important de préciser que cette dernière est déjà intervenue favorablement dans certains dossiers ».
(Texte également disponible sous la forme d’un tract A4)
15 ANS APRES SAINT-BERNARD,
LA LUTTE DES SANS-PAPIERS CONTINUE PLUS QUE JAMAIS !
EN 2011 COMME EN 1996, UNE SEULE SOLUTION : RÉGULARISATION GLOBALE DES SANS-PAPIERS !
A l’été 1996, 300 sans-papiers occupent l’église Saint-Bernard, dans le 18e arrondissement de Paris. Ils réclament leur régularisation. Le 23 août, les policiers détruisent la porte à la hache et les expulsent des lieux.
Pour protester, des dizaines de milliers de personnes défilent dans les rues et signent des pétitions contre les lois du ministre de l’Intérieur.
DEPUIS, LA LUTTE DES SANS-PAPIERS S’EST INSCRITE DANS L’HISTOIRE DES LUTTES SOCIALES EN FRANCE.
Grâce à de nombreuses actions et manifestations, ce combat a conduit à la régularisation de centaines de milliers de personnes (dont plus de 80 000 en 1997, et au moins 5 000 suite aux grèves des travailleur(se)s sans papiers de 2008).
SAMEDI 27 AOÛT 2011
MANIFESTATION À 13H
DÉPART : MÉTRO RÉPUBLIQUE
PAR LA LUTTE ET L’UNITÉ, LES SANS-PAPIERS ONT GAGNÉ DES VICTOIRES. PAR LA LUTTE ET L’UNITÉ, ILS EN GAGNERONT ENCORE !
DROITS DEVANT !! Adresse : 47, rue de Dantzig – 75015 PARIS (plan)
Métro : Porte de Versailles (ligne 12) ou Porte de Vanves (ligne 13)
Tramway : Georges Brassens (ligne 3a)
Tél/Fax : 01 42 50 79 92
E-mail : administrateur@droitsdevant.org