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Les travailleurs sans papiers rencontrent l’ambassade de Mauritanie : bilan et vidéo inédite

Dans le prolongement de la campagne « Racket sur les cotisations des travailleur(se)s sans papiers », à laquelle se sont désormais ralliées 45 organisations, les travailleurs sans papiers se sont rassemblés le 28 mars près de l’ambassade de Mauritanie pour demander l’arrêt des expulsions. Ils ont été reçus par les autorités mauritaniennes. Voici le compte rendu de Stéphane, camarade de Sud Travail/Solidaires :
« Le but était d’être reçu en délégation afin de réaffirmer les exigences de la campagne racket et de rappeler aux autorités consulaires que lorsqu’elles délivrent des laissez-passer d’expulsion, elles se rendent complices du racket exercé par l’Etat français sur les travailleurs et travailleuses sans-papiers (…). Nous avions déjà été reçus au consulat général de Mauritanie au début de l’année 2009. Depuis, les services consulaires ont été rattachés à l’ambassade. Les autorités mauritaniennes ont accepté de nous recevoir. Cette nouvelle entrevue s’inscrit dans le contexte d’une offensive xénophobe de la droite réactionnaire au pouvoir qui impose une pression sans cesse accrue sur le nombre d’étrangers à expulser. La délégation (5 personnes) était composée des organisations suivantes : Droits Devant !!, ATMF, CSP Vitry, CSP St Just 17e, Sud travail/Solidaires. Nous avons été reçus par le colonel DAYE attaché à la défense, par M. LEMINE, premier conseiller des affaires consulaires, par Mme ASTOUBA, première conseillère chargée de la francophonie et par le premier conseiller chargé des affaires culturelles. Ces personnes était mandatées par l’ambassadrice pour nous recevoir. Cette dernière s’est déclarée disponible pour nous rencontrer ultérieurement dans le cadre du suivi que nous allons organiser. Le colonel DAYE a mené les débats. Il semblait peu au fait de la situation de ses ressortissants sans-papiers, contrairement à M. LEMINE. Nos arguments ont été écoutés, mais nos interlocuteurs nous ont opposé les accords d’immigration choisie passés avec la France. Selon eux, il n’est pas possible de faire autrement que d’appliquer les accords (et donc de délivrer le laissez-passer) lorsqu’il n’y a pas de doute sur la nationalité du sans-papiers présenté par la Préfecture. Ils nous ont assuré être très exigeants sur les preuves avancées : en l’absence de preuve claire, il n’y a pas de délivrance de laissez-passer. Selon eux, l’ambassade de France en Mauritanie fait ses propres recherches en Mauritanie pour essayer d’apporter les preuves pouvant permettre l’expulsion. Selon M. LEMINE, il y a très peu de demandes. Cependant il s’est refusé à nous donner un quelconque chiffre. Ils ont déclaré être pris entre deux feux : la question humanitaire et la question légale. Il est difficile de lire entre les lignes de leur discours mais il probable qu’ils n’aient pas voulu dire « officiellement » qu’ils font le nécessaire pour délivrer le moins de laissez-passer possible. L’un d’entre eux a même parlé de la politique xénophobe de la France. Il parait donc nécessaire d’être vigilant et d’assurer un suivi avec l’ambassadrice et M. LEMINE. A notre demande, ce dernier nous a laissé son téléphone portable. Très utile en cas d’urgence ».
DROITS DEVANT !!
Adresse : 47, rue de Dantzig – 75015 PARIS (plan)
Métro : Porte de Versailles (ligne 12) ou Porte de Vanves (ligne 13)
Tramway : Georges Brassens (ligne 3a)
Tél/Fax : 01 42 50 79 92
E-mail : administrateur@droitsdevant.org

 

Lundi 28 mars, les travailleurs sans papiers se rassemblent devant l’ambassade de Mauritanie

Lancée par l’association Droits devant !! en octobre 2008, la campagne « Racket sur les cotisations des travailleurs sans papiers », à laquelle se sont désormais ralliées 42 organisations, a pour but de dénoncer le vol commis par l’État français. En effet, celui-ci encaisse les cotisations sociales, les taxes et les impôts des travailleur(se)s sans papiers sans leur donner les droits et les prestations qui y sont attachés (retraite, allocation chômage, citoyenneté…). Quand ces travailleur(se)s sont expulsé(e)s, ils se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine.

Les consulats, complices du racket exercé par l’Etat sur les sans-papiers

C’est dans ce cadre que, depuis plus de deux ans, nous avons interpellé les consulats de douze pays. Nous leur avons demandé de ne plus se rendre complice de ce racket et de ne plus délivrer à la police française les laissez-passer provoquant l’expulsion de leurs compatriotes sans-papiers.

Une seule solution : la mobilisation unitaire

Alors que le gouvernement ne cesse de durcir son discours et sa politique d’immigration pour récupérer les voix de l’extrême droite, nous nous mobilisons à nouveau pour la protection des sans-papiers.

Depuis le début de l’année 2011, nous avons exigé de rencontrer les représentants de trois ambassades ou consulats : Sénégal, Algérie, Comores. Seul l’ambassadeur des Comores a refusé – scandaleusement – de nous accueillir.

Notre action se poursuit : le 28 mars 2011, nous nous rassemblerons cette fois devant l’ambassade de Mauritanie pour demander l’arrêt des expulsions.

RASSEMBLEMENT DEVANT L’AMBASSADE DE MAURITANIE

LUNDI 28 MARS A 13H30

5, rue de Montevideo, 75016 Paris

Métro : Porte Dauphine

LA LUTTE CONTINUE ET NOUS NE NOUS ARRÊTERONS PAS AVANT LA RÉGULARISATION GLOBALE DE TOUTES ET TOUS LES SANS-PAPIERS !

DROITS DEVANT !!

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Les travailleurs sans papiers interpellent l’ambassade des Comores : bilan et vidéo inédite

Dans le prolongement de la campagne « Racket sur les cotisations des travailleur(se)s sans papiers », à laquelle se sont désormais ralliées 45 organisations, les travailleurs sans papiers se sont rassemblés le 14 mars près de l’ambassade des Comores. Ils n’ont pas été reçus par l’ambassadeur. Voici le compte rendu d’Elhay, camarade sans-papiers comorien qui a tenté de négocier avec l’ambassade :
« Cette manifestation pacifique devant l’ambassade des Comores à Paris avait pour but d’envoyer un signal d’alerte au gouvernement comorien, qui joue le jeu des autorités françaises en expulsant ses compatriotes sans-papiers. En refusant de recevoir les manifestants, l’ambassade des Comores a prouvé sa complicité dans cette histoire. (…) Pour justifier son refus de recevoir le collectif, l’ambassade a évoqué un problème de communication. Les organisateurs de la manifestation ont pourtant envoyé un fax pour demander un rendez-vous, comme ils l’ont fait pour les autres ambassades et consulats. Le refus de l’ambassade des Comores était catégorique : « Pas de réception aujourd’hui, car l’ambassadeur est absent. Revenez un autre jour ». Face à cette attitude jugée inacceptable par l’ensemble des manifestants, un nouveau courrier de demande d’entrevue a été confié à Lucien Mlanao, un des responsables du collectif des travailleurs sans papiers de Vitry-sur-Seine, qui devait le remettre en mains propres le lendemain [l’ambassade n’y a toujours pas donné suite]. L’ambassade a ainsi prouvé son incapacité totale à défendre les droits de ses ressortissants. Elle a aussi raté une bonne occasion de discuter des problèmes de ses travailleurs sans papiers avec des interlocuteurs crédibles. En revanche, l’ambassade a montré sa faculté de prodiguer des voeux pieux, d’envoyer des messages démagogiques en direction de sa diaspora pour l’endormir ».
DROITS DEVANT !!
Adresse : 47, rue de Dantzig – 75015 PARIS (plan)
Métro : Porte de Versailles (ligne 12) ou Porte de Vanves (ligne 13)
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E-mail : administrateur@droitsdevant.org

 

Lundi 14 mars, les travailleurs sans papiers se rassemblent devant l’ambassade des Comores

Lancée par l’association Droits devant !! en 2008, la campagne « Racket sur les cotisations des travailleurs sans papiers », à laquelle se sont désormais ralliées 42 organisations, a pour but de dénoncer le vol commis par l’État français. En effet, celui-ci encaisse les cotisations sociales, les taxes et les impôts des travailleur(se)s sans papiers sans leur donner les droits et les prestations qui y sont attachés (retraite, allocation chômage, citoyenneté…). Quand ces travailleur(se)s sont expulsé(e)s, ils se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine.

Les consulats, complices du racket exercé par l’Etat sur les sans-papiers

C’est dans ce cadre que, depuis deux ans, nous avons interpellé les consulats de onze pays. Nous leur avons demandé de ne plus se rendre complice de ce racket et de ne plus délivrer à la police française les laissez-passer provoquant l’expulsion de leurs compatriotes sans-papiers.

Une seule solution : la mobilisation unitaire

Alors que le gouvernement ne cesse de durcir sa politique d’immigration pour récupérer les voix de l’extrême droite, nous nous mobilisons à nouveau pour la protection des sans-papiers.

Depuis le début de l’année 2011, nous avons rencontré des représentants de deux consulats : le Sénégal et l’Algérie. Le 14 mars 2011, nous nous rassemblerons devant l’ambassade des Comores pour :

  • exiger l’arrêt des expulsions
  • souligner le rôle important que la diaspora comorienne (avec ou sans-papiers) joue dans le développement économique de son pays d’origine

RASSEMBLEMENT DEVANT L’AMBASSADE DES COMORES

LUNDI 14 MARS A 13H

20, rue Marbeau – 75016 Paris

Métro : Porte Maillot

LA LUTTE CONTINUE ET NOUS NE NOUS ARRÊTERONS PAS AVANT LA RÉGULARISATION GLOBALE DE TOUTES ET TOUS LES SANS-PAPIERS !

DROITS DEVANT !!

Adresse : 47, rue de Dantzig – 75015 PARIS (plan)

Métro : Porte de Versailles (ligne 12) ou Porte de Vanves (ligne 13)

Tramway : Georges Brassens (ligne 3a)

Tél/Fax : 01 42 50 79 92

E-mail : administrateur@droitsdevant.org

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Les travailleurs sans papiers rencontrent le consulat d’Algérie : bilan et vidéo inédite

Dans le prolongement de la campagne « Racket sur les cotisations des travailleur(se)s sans papiers », à laquelle se sont désormais ralliées 45 organisations, les travailleurs sans papiers ont été reçus le 3 mars par le consulat d’Algérie. Lancée en octobre 2008 par Droits devant !!, la campagne « Racket » dénonce l’énorme spoliation commise par l’Etat français depuis au moins quatre décennies. En effet, la majorité des sans-papiers de France (entre 200 000 et 400 000 selon le gouvernement) sont des travailleur(se)s déclaré(e)s en CDI, CDD ou intérim renouvelé. Ceux-ci paient des cotisations sociales, des taxes et des impôts, sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachés (retraite, allocation chômage, citoyenneté…). Ce racket sur les travailleur(se)s sans papiers permet à l’Etat français d’encaisser sur leur dos des centaines de millions d’euros par an, sans jamais rien décaisser. Quant aux autres sans-papiers, contraints au travail dissimulé (dit « au noir »), ils contribuent, comme toute personne vivant en France, à la principale recette fiscale : la TVA. C’est dans ce cadre que, depuis deux ans, nous interpellons les consulats de onze pays. Nous leur demandons de ne plus se rendre complice de ce racket et de ne plus fournir à la police française les laissez-passer provoquant l’expulsion de leurs compatriotes sans-papiers. Ce message, nous le transmettons à nouveau au consulat d’Algérie le jeudi 3 mars (la réunion n’ayant pu se tenir le mardi 1er mars pour des raisons non élucidées à ce jour). Une délégation de six personnes (composée de camarades du CSP 17e, de l’ATMF, de la coordination 93, de Solidaires et de Droits devant) est reçue pendant une heure et demie par le consul adjoint responsable du service juridique, M. KOUACHI. Dans un premier temps, la délégation rappelle les objectifs de la campagne racket et souligne la dégradation du climat politique, la répression à laquelle sont en butte les sans-papiers s’étant durcie. La délégation conclut solennellement cette intervention en demandant au consulat l’arrêt de la délivrance des laissez-passer. Le consul adjoint répond qu’en tant que représentant officiel d’un pays souverain, il est tenu au respect des accords bilatéraux. Il parle de « rapatriement » et non d’ « expulsion » de ses ressortissants et estime que le consulat doit « rapatrier », à moins d’un abus flagrant. Sa définition de l’ « abus » semble liée à la durée du séjour : si le sans-papiers concerné est en France depuis au moins 10 ans, le consulat est enclin à ne pas émettre le laissez-passer. Lorsque la délégation parle de l’article 40 (régularisation par le travail), auquel les Algériens n’ont pas droit, le consul adjoint admet spontanément qu’il s’agit d’une discrimination flagrante, mais que le consulat ne peut rien faire. Lorsque la délégation (Ali de l’ATMF) informe le consul adjoint que l’Algérie est le pays qui délivre le plus de laissez-passer (40 à 50%, soit environ 3000 algériens reconduits à la frontière chaque année), notre interlocuteur, gêné, ne dément pas. Suite à cette information, le Consul adjoint tient deux positions contradictoires :
  • d’une part, il se plaint de la façon dont la France traite l’Algérie et établit un lien judicieux avec la période de colonisation : avec un certain « humour », il dit que, les Français étant restés 132 ans en Algérie, des sans-papiers algériens pourraient aussi rester quelques années en France. Il semble par ailleurs très à l’écoute lorsque notre camarade de la coordination 93 lui tend sa déclaration d’impôt, démontrant que les sans-papiers sont des citoyens qui peuvent payer des impôts (en l’occurrence, 700 euros), et qu’en retour ils n’ont droit qu’à être pourchassés.
  • d’autre part, il estime que le consulat doit avant tout protéger les 700 000 Algériens présents en France en situation régulière, plutôt que de se consacrer à quelques délinquants sans-papiers qui ternissent l’image des Algériens. Ces propos insultants pour l’immense majorité des sans-papiers, qui sont honnêtes, sont vivement reprochés au consul adjoint par la délégation.
La délégation quitte le consul adjoint en lui expliquant que seule une régularisation globale peut sortir les sans-papiers de cette situation d’exploitation. La délégation encourage le consul adjoint à informer l’ambassadeur de notre entrevue.

LA LUTTE CONTINUE ET NOUS NE NOUS ARRÊTERONS PAS AVANT LA RÉGULARISATION GLOBALE DE TOUTES ET TOUS LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS

DROITS DEVANT !!
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