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Racket sur les cotisations des sans-papiers : bilan, photos et vidéo de la mobilisation au consulat d’Haïti le 16 octobre

Dans la continuité de la campagne « Racket sur le travail et les cotisations des travailleurs sans-papiers » lancée en septembre 2008 par Droits devant!!, rejointe aujourd’hui par 42 organisations, un rassemblement a été organisé vendredi 16 octobre au consulat d’Haïti à Paris. Neuf consulats (Algérie, Mali, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Burkina Faso, Madagascar, Cameroun, Congo) ont déjà été interpellés. Nous les avons enjoints à ne plus délivrer à la police française les laissez-passer provoquant l’expulsion de leurs compatriotes sans-papiers. En effet, en signant ces laissez-passer, les consulats se rendent complices du racket que pratique l’Etat français sur les cotisations versées en pure perte par les travailleurs sans-papiers, à commencer par les expulsés du territoire. Haïti subit une pression du gouvernement français pour ratifier avec lui un accord de réadmission, qui obligera le consulat d’Haïti à délivrer encore plus de laissez-passer d’expulsion des sans-papiers haïtiens présents en France (que ce soit en Métropole, en Guadeloupe ou en Martinique). Haïti ne doit pas signer cet accord léonin. C’est pour cette raison qu’avec l’association haïtienne AMITI et plusieurs dizaines de sans-papiers haïtiens, nous nous sommes rassemblés ce vendredi 16 octobre devant le consulat d’Haïti à Paris. Une délégation composée de l’association AMITI, Droits devant!! et RESF a été reçue à cette occasion par le ministre conseiller, M. BELIZAIRE. Celui-ci nous a affirmé que le gouvernement haïtien n’avait toujours pas signé l’accord et qu’il allait de toute façon prendre tout son temps pour l’étudier attentivement. Il a ajouté que, personnellement, il soutenait notre mobilisation et prendrait les mesures nécessaires pour ne pas délivrer inconsidérément les laissez-passer d’expulsion. Il nous a aussi confirmé que les pressions du gouvernement français étaient particulièrement appuyées. Cette rencontre avec le consulat d’Haïti a donc été positive. Conjuguée aux neuf autres, elle permettra probablement de freiner encore plus les expulsions de sans-papiers et de contrarier en profondeur cette obsession du chiffre malsaine et bassement électoraliste, qui doit probablement hanter les jours et les nuits de Besson et consorts. Les conséquences de la campagne « Racket » sont en effet notoires : nous avons constaté une baisse sensible de la délivrance des laissez-passer, plusieurs consulats interpellés faisant désormais de la « résistance ». Suite à cette mobilisation, le gouvernement du Mali a par exemple refusé de signer l’accord de réadmission que Hortefeux hier, Besson aujourd’hui, ont pourtant tenté à cinq reprises d’arracher. Les acteurs de la campagne « Racket », après avoir aussi occupé l’URSSAF et manifesté à la CNAV (voir la vidéo), vont amplifier leurs actions pour dénoncer cette spoliation inacceptable, qui rapporte chaque année aux alentours de 2 milliards d’euros à l’Etat français par le biais des cotisations et impôts versés par les travailleurs sans-papiers.
DROITS DEVANT !!
Adresse : 47, rue de Dantzig – 75015 PARIS (plan)
Métro : Porte de Versailles (ligne 12) ou Porte de Vanves (ligne 13)
Tramway : Georges Brassens (ligne 3a)
Tél/Fax : 01 42 50 79 92
E-mail : administrateur@droitsdevant.org

 

La révolte des travailleurs sans-papiers : 1 300 d’entre eux lancent un nouveau mouvement de grève dans 28 entreprises

SAMEDI 10 OCTOBRE :

10 000 TRAVAILLEUR(SE)S SANS-PAPIERS MANIFESTENT A PARIS

LUNDI 12 OCTOBRE :

1 300 TRAVAILLEUR(SE)S SANS-PAPIERS LANCENT UN NOUVEAU MOUVEMENT DE GREVE DANS 28 ENTREPRISES

MM. SARKOZY- FILLON-HORTEFEUX : MAINTENANT, IL FAUT UNE REGULARISATION GLOBALE

Tous les sans-papiers installés en France travaillent, c’est désormais une réalité qu’une majorité de l’opinion publique a compris, notamment depuis le premier mouvement de grève de travailleur(se)s sans-papiers lancé le 15 avril 2008 par la CGT et Droits devant !!, qui a depuis permis la régularisation de plus de 3 000 d’entre eux.

Les sans-papiers travaillent dans diverses conditions :

  • Déclarés et travaillant (sous leur propre nom ou celui d’un alias) à plusieurs dans une même entreprise, notamment le BTP, la restauration, le nettoyage, l’intérim…
  • Déclarés et isolés dans leur entreprise
  • Isolés et travaillant « au noir », particulièrement les dizaines de milliers de femmes de l’Aide à la Personne ou les travailleurs sans-papiers Algérien(ne)s exclus de la régularisation par le travail

Ces différents cas représentent la quasi-totalité des quelque 400 000 à 500 000 sans-papiers vivant, travaillant et, pour le plus grand nombre, cotisant en France, armée de réserve inépuisable qui alimente les « délocalisations sur place », mise en compétition pour saper les acquis sociaux des salariés français.

Il est plus que temps de mettre fin à ce marché aux esclaves moderne, véritable injure à un Etat dit de droit.

Dans le sillage des offensives d’hier et de celles d’aujourd’hui, il est désormais certain que la révolte de ces « damnés de la terre » est en marche et que rien ne saura l’endiguer, à commencer par les contorsions médiatiques et les effets de menton de Besson & Co.

L’opinion publique a progressivement compris que cette chasse et cette surexploitation des travailleurs sans-papiers n’étaient que démagogie électoraliste et hypocrisie pour tenter d’estomper une faillite sociale qui jette aujourd’hui dans la précarité et l’exclusion des milliers de citoyens.

Les travailleurs sans-papiers n’accepteront plus d’être les boucs émissaires privilégiés d’un gouvernement en mal de légitimité.

Aussi, les mobilisations vont encore s’amplifier à Paris, en Ile de France, en province pour obliger le gouvernement à prendre la seule et unique mesure qui mette un terme à ce combat commencé il y a 14 ans : la régularisation globale, dans l’égalité des droits, des travailleur(e)s sans-papiers.

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La lame de fond des travailleurs sans papiers : bilan et vidéo de la manifestation du 10 octobre

PLUS DE 10 000 TRAVAILLEUR(E)S SANS-PAPIERS DANS LES RUES DE PARIS CE SAMEDI 10 OCTOBRE ! FACE A L’AVEUGLEMENT REPRESSIF DU GOUVERNEMENT,
UNE LAME DE FOND QUI S’INSCRIT DANS LA DUREE
Ce samedi 10 octobre, plus de dix mille sans-papiers (95% du cortège) ont manifesté dans les rues de Paris pour exiger une régularisation globale de toutes et tous les sans-papiers. Quatorze ans après le début de cette lutte qui n’en finit de rebondir et de se consolider, la force et la détermination de la manifestation de samedi démontrent à nouveau combien sont vaines les gesticulations de Besson et consorts pour tenter d’endiguer cette lame de fond, décuplée par l’unité retrouvée entre les différents collectifs de sans-papiers. Depuis 1996, aucun gouvernement, malgré une escalade répressive insensée, n’a pu s’opposer à la continuité et à l’ancrage de cette lutte, laissant à chacun de ses successeurs une patate toujours plus chaude, qui brûle aujourd’hui les doigts du gouvernement. A vouloir pousser à l’extrême, pour des raisons bassement électoralistes, la répression et la stigmatisation des sans-papiers, force est de constater qu’à l’inverse du but recherché, leur lutte a conquis une légitimité de plus en plus marquée dans l’opinion publique. A vouloir taper sans discernement trop vite et trop fort, ce gouvernement (s’en rend-il compte ?) cimente de partout des résistances, affirmées par des citoyens qui, de plus en plus nombreux, soutiennent des sans-papiers et s’inscrivent délibérément en flagrant délit de solidarité. Ces derniers mois, grâce aux mobilisations, des milliers de travailleur(e)s sans-papiers ont été régularisés, ouvrant des brèches significatives. Quels que soient les efforts que font Besson et consorts pour essayer de les colmater, d’autres, de plus en plus profondes, apparaîtront inéluctablement, tant que ne sera pas prise la seule mesure qui mette un terme à cette lutte : LA REGULARISATION, DANS L’EGALITE DES DROITS, DE TOUTES ET TOUS LES TRAVAILLEUR(E)S SANS-PAPIERS Reprise des grèves de travailleurs sans-papiers dans les entreprises, mobilisation des travailleur(e)s sans-papiers isolés, « au noir », algériens, femmes dans l’aide à la personne… Nombre d’actions sont d’ores et déjà menées, ou le seront dans les temps prochains, pour obliger ce gouvernement à ouvrir, enfin, le processus d’une régularisation globale.
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Khedher Haddad ou le parcours labyrinthe des travailleurs sans-papiers en France

Article 18 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de juin 1793 : « Toute personne peut engager son temps et ses services mais elle ne peut se vendre ni être vendue. Sa personne n’est pas une propriété aliénable »

LES ETAPES DE LA « RANDONNEE » DE KHEDHER :

  • De juillet 2005 à mars 2007 : TRAVAILLEUR SANS-PAPIERS NON DECLARE
  • D’avril 2007 au 21 août 2009 : TRAVAILLEUR SANS-PAPIERS DECLARE
  • Du 21 août 2009 au 19 septembre : TRAVAILLEUR SANS-PAPIERS INCARCERE
  • Du 19 septembre au 6 octobre : TRAVAILLEUR SANS-PAPIERS LIBERE ET NON REGULARISE
  • Du 6 octobre jusqu’à ??? : TRAVAILLEUR SANS-PAPIERS REGULARISE ET… INTERDIT DE TRAVAILLER !!!

Khedher n’est pas une exception. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de travailleur(e)s sans-papiers sont piégés dans le double étau de la répression et de la surexploitation.

La majorité d’entre eux payent en pure perte leurs cotisations URSSAF, retraite, ASSEDIC et leurs impôts, subissant depuis 1974 (date de la fermeture des frontières en France) un véritable racket institutionnalisé qui rapporte depuis, chaque année, aux alentours de 2 milliards d’euros à l’Etat français.

On assiste ainsi à ce paradoxe que le labeur de « ces miséreux du monde » sert à financer en partie les retraites et les indemnités de nos travailleurs et de nos chômeurs, sans qu’eux-mêmes puissent espérer en récolter les dividendes.

Les autres, comme le fut Khedher hier et EST INCITE A LE REDEVENIR aujourd’hui, sont CONTRAINTS au travail « ILLEGAL », nombre d’employeurs abusant de cette main d’œuvre docile pour ne pas verser leurs cotisations patronales.

Ce réservoir intarissable de muscles et cerveaux, cette armée laborieuse de réserve, font le bonheur de toute une frange du patronat profitant allégrement de la complicité de lois gouvernementales qui, comme pour Khedher, approvisionnent en permanence ce marché aux esclaves du 3e millénaire.

Cette collusion entre les pouvoirs économique et politique a un objectif essentiel : mettre en compétition cette main d’œuvre corvéable à merci avec celle des pays dits « d’accueil » (d’écueil !!), la surexploitation de l’une effritant progressivement les droits de la l’autre.

Quant à cette répression qui ne cesse de saper les fondements d’une démocratie souffreteuse, elle n’a de cesse d’être affichée, à grands coups de pub, par les gesticulations des Hortefeux-Besson et consorts qui en usent sans vergogne pour s’en aller ratisser dans les marécages de l’extrême droite.

Ainsi, à travers ce cynisme, cette hypocrisie et cette démagogie, le travailleur sans-papiers n’en finit d’être le gibier privilégié du mercanti et du politicien.

C’est pourquoi, au nom de l’équité et de l’égalité des droits, il n’est d’autre issue, vers laquelle doivent tendre sans relâche nos combats, qu’une régularisation globale de tous les Khedher Haddad d’Ardèche et de France.

DEUX DATES DE MOBILISATION :

SAMEDI 10 OCTOBRE A 14 H 00

DEPART RUE BAUDELIQUE – PARIS 18ème

POUR LA REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS

MANIFESTATION AVEC LES COLLECTIFS DE SANS-PAPIERS, ASSOCIATIONS, SYNDICATS

ET

MARDI 13 OCTOBRE A 14 H 30

POUR LE DROIT AU TRAVAIL DE KHEDHER HADDAD

RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL DU COMMERCE D’AUBENAS EN ARDECHE

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Après la régularisation, droit au travail pour Khedher Haddad

Après avoir gagné la libération et la liberté de circulation de Khedher Haddad, il faut maintenant obtenir son droit au travail.

Ce mardi 6 octobre 2009, Khedher est sorti de la préfecture d’Ardèche avec un récépissé de trois mois ouvrant le processus de sa régularisation. Néanmoins, ce récépissé ne l’autorisant pas à travailler, le préfet d’Ardèche doit mettre immédiatement un terme à ce conflit en lui accordant le droit au travail.

En effet, la délivrance de ce récépissé sans autorisation de travailler a des conséquences directes, mettant en péril la vie d’un commerce local, la situation financière de Khedher et de son foyer et le privant de droits aussi élémentaires que la sécurité sociale ou l’assurance vieillesse, alors que Khedher a régulièrement cotisé aux caisses. Cette situation ne peut qu’encourager le travail au noir. La mobilisation continue donc.

Le comité de soutien, en nouveau signe d’apaisement, a décidé de lever la tente qui était installée à Saint-Sauveur de Montagut depuis le 23 août 2009.

La balle est donc entièrement dans le camp du préfet, qui doit maintenant et rapidement boucler la dernière ligne droite.

Le comité de soutien à Khedher Haddad se joindra à la manifestation internationale et intersyndicale pour le travail décent :

RENDEZ-VOUS MERCREDI 7 OCTOBRE 2009

16H30 DEVANT LA PREFECTURE DE PRIVAS

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